La gestion de trésorerie est l’art de coordonner au mieux les flux financiers dans le temps, et quelle que soit la taille de l’entreprise ou son statut (association, fondation, SCI, SA, SARL…), il existe des bonnes pratiques… et des pièges !
Voici 7 pièges courants dans lesquels le trésorier ne doit pas tomber.
1. Confondre date de facturation et date d’encaissement
C’est l’une des bases de la comptabilité d’engagement : facturer un client n’est pas l’encaisser.
Entre l’émission d’une facture, l’envoi au client et le règlement effectif, il peut se passer plusieurs semaines, plusieurs mois voire plusieurs années ! Et parfois même, une facture n’est jamais payée… car un client peut être défaillant.
Le premier piège de la gestion de trésorerie, c’est donc de confondre date de facturation et date de paiement. Pour gérer ce risque, vous pouvez être ferme sur les délais de paiement, exiger des acomptes, demander un cautionnement par un tiers ou recourir à l’affacturage.
2. Ignorer son besoin en fonds de roulement
Le deuxième piège concerne le besoin en fonds de roulement (BFR). Ce terme désigne la mobilisation de trésorerie causée par le décalage temporel entre le paiement des coûts liés à la production des biens et services vendus aux clients, et le règlement effectif des clients.
L’ampleur du BFR varie selon les secteurs d’activité, mais il est généralement en défaveur de l’entreprise : elle doit donc trouver les financements adaptés pour obtenir la trésorerie qui lui permet de produire avant de vendre.
Ce besoin est particulièrement critique en phase de forte croissance puisque les coûts augmentent généralement avant les recettes. Une croissance mal maîtrisée peut donc conduire à une forte augmentation du BFR, créant une insuffisance de financement si elle est mal anticipée.
3. Ne compter que sur l’endettement bancaire
Pour récupérer de la trésorerie, le premier réflexe est de penser aux solutions externes : se tourner vers une banque ou mobiliser les associés par l’intermédiaire du compte courant d’associé.
Mais des solutions internes existent : automatiser les relances clients, suivre les impayés, lettrer correctement les paiements… autant d’actions qui peuvent rapatrier plus rapidement la trésorerie qui dort chez les clients.
Ces tâches peuvent être déléguées à une société spécialisée en affacturage, qui, outre l’allègement administratif, vous fournira une protection contre les impayés et une indemnisation en cas de problème.
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4. Négliger ses prévisions
La gestion de trésorerie est une affaire d’anticipation. Certains flux de trésorerie sont très prévisibles (TVA à reverser, URSSAF…). D’autres dépendent de facteurs externes : combien allez-vous vendre cette année ? Quelle sera votre marge ? Quand sera-t-elle présente dans les comptes ?
Pour bien gérer votre trésorerie, vous avez besoin d’établir des prévisions. Mais la prévision de trésorerie n’est pas une science exacte : mieux vaut une mauvaise estimation qu’une absence d’estimation !
Ne vous laissez pas dépasser par les incertitudes, toutes les techniques sont bonnes pour établir un plan de trésorerie : utilisez les historiques, les budgets, étudiez la saisonnalité, interrogez les commerciaux, les contrôleurs de gestion, sortez votre boule de cristal et faites votre meilleure estimation des montants et des dates., tant pour les flux à recevoir que pour les flux à payer.
5. Entrer dans une impasse de trésorerie
Idéalement, les besoins à court terme doivent être financés avec des financements court terme et les besoins à long terme avec des financements long terme. C’est le meilleur moyen de concilier sécurité du bilan et maîtrise des charges financières.
L’erreur consiste à rompre cet équilibre sous couvert d’un financement moins coûteux (mais trop court) ou trop long (sécurisé mais coûteux).
En effet, si vous financez des besoins longs avec des ressources courtes, vous risquez d’être dans l’impasse le jour où la ressource ne sera plus disponible.
À l’opposé, si vous financez des besoins courts avec des financements longs (tel qu’un emprunt bancaire à long terme), vous mobilisez une ressource coûteuse et augmentez vos charges financières de manière injustifiée car le surplus de trésorerie subira un coût de portage important.
En règle générale, la liquidité des actifs doit correspondre à celle des passifs.
6. Travailler sans objectif clair
C’est un écho au point précédent. Une bonne gestion financière permet d’assurer la liquidité, le rendement et la sécurité de la trésorerie. Mais il faut faire des compromis : il est en général impossible de concilier les trois en même temps.
Connaître vos priorités vous permettra de choisir les placements et financements les plus adaptés.
7. Rester (trop) fidèle à sa banque principale
Dernière erreur : une fidélité excessive.
Votre banque historique ne peut pas être la meilleure partout.
Si elle est compétitive pour financer vos projets car elle regorge de liquidités, elle sera sans doute moins bonne sur le plan des placements… et vice-versa !
Un courtier en services financiers comme Pandat vous donne accès gratuitement au meilleur du marché (placements, financements, affacturage, épargne salariale…) grâce à son réseau de 80 partenaires financiers. Sachez en profiter !
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