Dans le cadre d’une gestion de trésorerie, il est possible d’investir de manière responsable en immobilier, mais aussi sur les marchés financiers (actions, obligations) ou via des produits structurés.
Investir, c’est bénéficier d’un rendement, mais c’est aussi soutenir des entreprises et des projets. L’investissement responsable vise à financer des projets vertueux, tout en générant une rentabilité équivalente à la moyenne du marché.
Les solutions en investissement immobilier
Les fonds immobiliers (SCPI / OPCI / SCI) constituent une solution de plus en plus adaptée aux placements éthiques. Référence historique en la matière, la SCPI « PFO2 » de Perial AM met par exemple en œuvre un principe simple depuis 2009 : améliorer, année après année, les performances énergétiques de son parc immobilier. La rénovation de bâtiments anciens et l’acquisition de bâtiments neufs certifiés « Haute qualité environnementale » est ainsi au cœur de la stratégie du fonds. Au cours des dernières années, d’autres SCPI, OPCI ou SCI ont développé des approches tout aussi pertinentes, par exemple en se focalisant sur l’investissement en immobilier de santé (cliniques, EHPAD) ou dans le domaine de l’éducation (crèches, établissements scolaires). On notera que depuis 2020, les SCPI et OPCI sont éligibles au label ISR français (investissement socialement responsable), ce qui permet de distinguer les fonds les plus vertueux. Ces produits s’avèrent particulièrement adaptés pour un placement de long terme (idéalement supérieur à 5 ans pour amortir les frais d’entrée) en offrant des rendements relativement élevés (en 2020, les SCPI ont rapporté 4,18% brut en moyenne selon l’ASPIM).
Les OPCVM obligataires et actions
Toujours dans le domaine de l’investissement durable, il est également possible se tourner vers la solution « classique » des fonds responsables investis en actions ou en obligations. Dans ce domaine, l’éthique devient la norme : en Europe, la plupart des sociétés de gestion d’OPCVM intègrent désormais des critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG) à leur stratégie d’investissement. En France, les fonds les plus vertueux peuvent recevoir les label ISR ou Greenfin, ce dernier étant plus sélectif en excluant tout investissement dans les énergies non-renouvelables. La seule difficulté est ici de bien comprendre les risques associés à chaque fonds. Pour aider les investisseurs, chaque OPCVM s’accompagne d’un « DICI », nom usuel d’un document de 2 pages sur lequel est indiqué le risque du fonds sur une échelle de 1 à 7. On retiendra que les fonds obligataires (investis en dettes d’États ou d’entreprises) sont moins risqués que les fonds investis en actions (plus sensibles à la conjoncture économique). Certains fonds cherchent également à développer un profil « équilibré » en investissant à la fois en actions en en obligations, de manière à diversifier les moteurs de performance. Pour les investisseurs, le grand avantage des OPCVM reste de pouvoir en sortir à tout moment si nécessaire, grâce à leur forte liquidité.
Les produits structurés autour d’un indice ESG
Enfin, pour les investisseurs ne souhaitant pas subir directement les variations des marchés financiers, ou souhaitant bénéficier d’un certain niveau de garantie, la solution des produits structurés mérite d’être envisagée. Ces produits sont créés par des banques en étant associés à une formule mathématique déterminant le versement d’un rendement ou le remboursement du produit en fonction des conditions des marchés financiers (marchés actions ou marchés obligataires). Un produit structuré est toujours relié aux variations d’un « sous-jacent », qui peut être un indice boursier (CAC 40 ou Euro Stoxx par exemple) ou un taux d’intérêt. Avantage important : ces produits peuvent offrir une garantie en capital totale ou partielle. On retiendra, dans le cadre d’un investissement responsable, que les produits structurés peuvent disposer d’un sous-jacent éthique, comme par exemple le MSCI Global Environment Index ou le CAC 40 ESG, apparu en mars 2021.