En 2018, les SCPI ont distribué un rendement moyen de 4,35% et revalorisé en moyenne le prix de leur part de 0,82%, offrant un rendement total de 5,17 % aux investisseurs.
Le premier trimestre 2019 a prolongé cette bonne dynamique avec un grand nombre de revalorisations. Citons notamment :
- Rivoli Avenir Patrimoine (+2%)
- Genepierre (+0,75%)
- Ficommerce (+0,88%)
- PFO2 (+1%)
- Selectipierre 2 (+1,43%)
- Placement Pierre (+1,5%)
Pour certaines SCPI, c’est la fin d’une longue période de stagnation : PFO2 n’avait pas revalorisé sa part depuis deux ans… et Ficommerce depuis cinq ans !
Les SCPI vivent donc une belle période. Pourquoi ces revalorisations ? Quatre raisons.
#1 Les loyers repartent à la hausse
Après une période parfois morose ces dernières années, de nombreuses SCPI s’estiment désormais confiantes dans leur capacité à maintenir un taux d’occupation élevé. À titre d’exemple, Perial, qui gère PFO, PFO2 et PF Grand Paris, a augmenté le taux de distribution de l’ensemble de ses SCPI en 2018 et ambitionne de poursuivre le mouvement en 2019.
#2 Les taux restent bas
La deuxième raison tient aux taux d’intérêt. C’est bien connu : la valeur de l’immobilier dépend en partie des taux d’intérêt. Plus les taux sont bas, plus l’immobilier vaut cher. Et la BCE n’est pas prête de remonter les taux d’intérêt…
La formule est simple : hausse des loyers + baisse des taux = une valeur d’expertise qui monte mécaniquement !
#3 Le prix de souscription doit rester proche de la valeur de reconstitution
Les sociétés de gestion doivent fixer les prix de souscription de leurs SCPI dans une fourchette de +/-10 % autour de la valeur de reconstitution, qui est le montant nécessaire pour reconstituer à l’identique le patrimoine de la SCPI en partant de zéro, frais de notaire compris. Lorsque la valeur de reconstitution progresse au-delà de ces bornes, la société de gestion est contrainte de réévaluer le prix de la part.
En général, les sociétés de gestion n’attendent pas d’atteindre le haut de la fourchette pour revaloriser. Mais lorsqu’elles tardent un peu, cela peut être un bon signal pour acheter des SCPI de façon opportuniste. Par exemple, PF Grand Paris présente actuellement un écart de 10,6 % entre sa valeur de reconstitution (544,49 €) et le prix de sa part (492 €), laissant espérer une possible revalorisation dans un futur proche…
#4 Les sociétés de gestion pilotent la collecte
La hausse du prix des parts est aussi, pour la société de gestion, un moyen de tempérer la collecte : une mesure de précaution qui permet d’éviter la dilution des associés existants. Remonter le prix de la part évite que les nouveaux entrants puissent acquérir des parts en profitant d’une décote sur la valeur réelle des actifs… tout en rémunérant la fidélité des investisseurs historiques !
En conclusion : dans un environnement favorable, une belle opportunité pour la trésorerie
En 2019, avec des rendements qui devraient rester bien supérieurs aux autres produits d’épargne et un bon potentiel à revalorisation, l’environnement reste très favorable aux SCPI, tant pour un patrimoine privé ou que pour la trésorerie à long terme d’une organisation (entreprise, fondation, holding…).
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