Sur les marchés actions, les hauts et les bas peuvent vite se succéder. La forte hausse du début
d’année a laissé place à une correction à la mi-mars, avant d’enchaîner sur un puissant rebond
qui mène désormais le CAC 40 vers de nouveaux sommets. Pour bénéficier de ce moteur de
performance sans en subir la volatilité, l’une des solutions est de se tourner vers les autocalls.
Il y a un mois, les investisseurs constataient avec stupeur qu’une banque solidement capitalisée
comme Credit Suisse pouvait s’effondrer en seulement quelques jours en raison d’une crise de
confiance. Alors que le CAC 40 venait d’enregistrer un nouveau record historique le 6 mars, l’indice
a ainsi perdu 8% de sa valeur en deux semaines, avant de reprendre le chemin de la hausse et
d’inscrire de nouveaux records historiques à partir de la mi-avril.
Difficile d’anticiper de tels mouvements. Depuis l’an dernier, les marchés actions sont
régulièrement bousculés par l’actualité (guerre en Ukraine, craintes bancaires) et alternent entre
chaud et froid. Pour autant, les marchés européens parviennent à maintenir une tendance
haussière et continuent d’inscrire de nouveaux records. Cet optimisme n’est pas irrationnel : les
résultats d’entreprises sont solides, les hausses de taux vont se faire plus rares et la crainte d’une
récession s’éloigne. Il n’empêche : les valorisations sont revenues à des niveaux élevés et une
mauvaise nouvelle peut vite provoquer une inversion de la psychologie des marchés. Nombreux
sont donc les investisseurs qui préfèrent rester prudents en évitant de s’exposer aux marchés
actions, jugés imprévisibles et sujets à un éventuelle rechute.
Autocalls : bénéficier de solides rendements à partir d’un sous-jacent « actions »
Dans ce contexte, l’investissement en « autocalls » reste une solution à envisager. Ces produits
structurés permettent d’investir indirectement sur les marchés actions. Leur avantage est double :
pouvoir mettre à profit une période de baisse momentanée des marchés, tout en offrant des
rendements annualisés actuellement situés autour de 5 à 15%.
Leur fonctionnement est bien connu des investisseurs, mais nécessite toujours de bien en saisir les
risques. Les autocalls peuvent être associés à une date de maturité relativement longue, mais ont
vocation à être remboursés de manière anticipée si l’actif sous-jacent (action d’entreprise, indice
boursier, etc) se trouve au-dessus de son niveau initial lors de dates prédéterminées, souvent
trimestrielles. Si le prix du sous-jacent reste inférieur à son niveau initial lors de la première « date
d’observation », alors l’autocall n’est pas immédiatement remboursé et continue de procurer à
l’investisseur le rendement initialement prévu, jusqu’à la « date d’observation » suivante.
Ces produits offrent par ailleurs une garantie partielle en capital. Si, à la date de maturité de
l’autocall, le prix du sous-jacent est toujours inférieur à son niveau initial, alors le produit structuré
reste remboursé à son prix de départ (auquel s’ajoutent les intérêts) tant que le prix du sous-jacent
ne se situe pas en-dessous d’un niveau critique, généralement de l’ordre de -50% face à son niveau
de départ. Si le sous-jacent se situe en-dessous de ce seuil lorsque le produit arrive à maturité,
alors l’investisseur encaisse la perte du sous-jacent.
La diversification reste fondamentale pour diluer les risques
En somme, en contrepartie d’un risque très spécifique, les autocalls peuvent offrir de solides
rendements annualisés, tout en présentant une bonne probabilité d’être remboursés par
anticipation du fait que les marchés actions ont tendance à progresser à long terme. Pour les
investisseurs, l’intérêt est de ne pas subir au quotidien les variations parfois erratiques des
marchés actions grâce à un schéma de rendement plus stable. Pour limiter les risques, l’important reste de bien diversifier ses placements en autocalls, de manière à construire une stratégie sur
plusieurs sous-jacents à la fois, présentant idéalement des maturités différentes et une faible
corrélation entre eux (valeurs de croissance, valeurs cycliques et valeurs défensives).