Un organisme sans but lucratif peut-il dégager des excédents ? Constituer des réserves ?
Le Code Général des Impôts précise qu’il est « il est légitime qu’un organisme non lucratif dégage, dans le cadre de son activité, des excédents, reflets d’une gestion saine et prudente. Cependant, l’organisme ne doit pas les accumuler dans le seul but de les placer. Les excédents réalisés, voire temporairement accumulés, doivent être destinés à faire face à des besoins ultérieurs ou à des projets entrant dans le champ de son objet non lucratif. »
Autrement dit, il est sain de générer des excédents et de placer la trésorerie : c’est l’un des attendus du trésorier et des dirigeants de l’association.
Cependant, l’association n’est pas une holding patrimoniale. Sa trésorerie doit servir son objet, ses projets et ses membres.
Sur quels supports placer la trésorerie d’une association ?
Une bonne gestion peut permettre à la structure de générer des revenus complémentaires dans le strict respect des règles de prudence et de sécurité : le risque de perte en capital doit être exclu.
Pour cela, le trésorier doit se poser deux questions : quels montants sont disponibles, et pour combien de temps ? Il pourra ainsi segmenter la trésorerie en deux parties : la trésorerie courante et la trésorerie moyen-long terme.
La trésorerie courante
Quelle trésorerie ?
Ce matelas de sécurité représente par exemple six mois d’adhésions ou un an de frais fixes… Le bon montant dépend du budget prévisionnel de l’association et de la variabilité de ses encaissements. C’est l’équivalent de l’épargne de précaution d’un ménage.
Comment la placer ?
Le premier (bon) réflexe, c’est bien sûr le Livret A. Il répond à tous les besoins d’épargne des associations : disponibilité, garantie publique, rémunération supérieure aux taux monétaires… Mais son plafond (76 500 € pour les associations) peut vite devenir limitant !
Les comptes sur livret en sont le prolongement naturel. Tout comme le Livret A, ils offrent une garantie en capital et une liquidité quotidienne avec des intérêts calculés selon la règle des quinzaines. Leur taux est librement fixé par chaque banque, en fonction du taux du Livret A.
La trésorerie à moyen-long terme
Quelle trésorerie ?
Il s’agit de réserves structurelles destinées à servir l’association dans un but précis : un projet à moyen terme, renouveler des immobilisations, couvrir des risques importants en montant mais faiblement probables… C’est l’équivalent de l’épargne de provision ou de projets d’un ménage.
Comment la placer ?
Il est évidemment possible de placer cette trésorerie de la même façon que la trésorerie courante. C’est cependant sous-optimal car l’horizon de placement long n’est pas mis à profit.
Plus adapté, le contrat de capitalisation est une enveloppe dédiée qui permet de panacher le fonds en euros (au capital garanti, comme dans l’assurance-vie) et unités de compte. Pour ces dernières on visera une garantie en capital grâce, par exemple, à des produits structurés créés sur-mesure, selon les besoins et aux préférences de l’investisseur.
Un produit structuré peut ainsi être construit pour offrir une rémunération supérieure sous conditions de marché et égale à 0 % dans le pire des cas… ce qui, dans un univers de taux 0, ne change pas grand-chose !
Les meilleurs placements de trésorerie pour une association
Les placements de court terme
- Le compte sur livret pour la trésorerie courante
- Le compte à terme pour bonifier la rémunération
Les placements à moyen-long terme
- Le contrat de capitalisation
- Les SCPI
- Les produits structurés
Et pour trouver les meilleurs taux, la solution est toujours Pandat !
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