L’Observatoire des délais de paiement présente, dans son rapport annuel consultable sur le site de la Banque de France (pdf), l’évolution récente des conditions de paiement des entreprises. Ce rapport recense également les actions engagées par les pouvoirs publics afin de mieux faire respecter la loi de modernisation de l’économie (LME).
Ce rapport très granulaire (par secteur, par taille, par région…) fournit une bonne base pour comparer la situation de son entreprise avec le marché dans laquelle elle évolue.
Les délais de paiement clients sont stables à 44 jours
En moyenne, les délais de paiement clients s’établissent à 44 jours de chiffre d’affaires, stables depuis 7 ans et à un plus bas historique. Les délais de paiement fournisseurs moyens sont aussi stables à 51 jours.
Les délais de paiement s’expriment toujours en jours de chiffre d’affaires ou en jours d’achat, en rapportant le poste « créances clients » (respectivement « dettes fournisseurs ») au chiffre d’affaires TTC annuel (respectivement aux achats) divisé par 360.
Les paiements sans retard plafonnent autour de 70 %
Une moyenne peut cacher des données très disparates : l’observatoire s’intéresse aussi à la proportion de paiements sans retard. Un retard de paiement est constaté lorsqu’une facture n’est pas réglée dans le délai conventionnel fixé par les parties, ce dernier étant plafonné à 60 jours par la LME.
En 2017, 67 % des factures étaient payées sans retard, un niveau bien supérieur à celui qui prévalait avant la LME (55 % à 60 %), mais qui ne parvient plus à progresser depuis.
Dans le détail, les plus grandes entreprises sont les plus mauvais élèves : si 70 % des PME et 53 % des ETI respectent les délais, seulement 46 % des grandes entreprises payent dans les temps.
Cet écart s’explique par le rapport de force entre acteurs, par une chaîne de paiement plus longue, mais aussi par un effet sectoriel : le secteur des services aux entreprises (Information, communication, conseil…) est à la fois le secteur qui subit le plus de retards de ses clients, et celui le répercute le plus sur ses fournisseurs.
Une ponction majeure sur la trésorerie des PME
Les retards de paiement ont évidemment une incidence directe sur la trésorerie des entreprises. L’observatoire estime que sans retard de paiement, la trésorerie nette des PME serait améliorée de 19 milliards d’euros, celle des ETI de 7 milliards, et celles des grandes entreprises serait dégradée de 13 milliards (le solde étant porté par les autres acteurs, notamment le secteur public).
Il s’agit bien d’un crédit gratuit accordé par les petites entreprises aux plus grandes !
Lorsque les délais sont incertains, la souplesse dans la gestion de trésorerie est un atout
Les retards de paiement créent des incertitudes sur la trésorerie et la liquidité.
Voici deux manières d’optimiser votre trésorerie si vous êtes soumis à des retards de paiement :
1. Pour rémunérer votre trésorerie tout en la gardant disponible, simplifiez-vous la vie et utilisez les services d’un courtier en services financiers. Pandat cherche pour vous les placements les plus souples et les plus rémunérateurs afin de vous permettre de faire face aux incertitudes dans les meilleures conditions.
2. Pour garder la main sur votre poste clients, pensez à l’affacturage : cette opération consiste à céder vos créances clients à un établissement financier. C’est une forme de financement à court terme qui élimine le risque de retard de paiement et potentiellement celui de recouvrement.
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